jeudi 2 décembre 2010

Du son coule dans les veines de Mack'EZ

jeudi 2 décembre 2010
Notre consultant Ballin' Victor LEMEE vous livre le portrait d'un basketteur pas comme les autres... La filiation qui existe entre le rap et le basket n’est pas nouvelle. De nombreux basketteurs, Allen IVERSON, Shaquille O’NEAL, ou encore Tony PARKER en tête, se sont testés, avec plus ou moins de réussite, micro en main. Dans le club de Pro B de Boulazac, cette liaison fusionnelle entre rap et le ballon orange est entretenue par l'intérieur américain Amadi MCKENZIE.


Originaire d’Atlanta, l’ailier fort de 24 ans griffonne ses pensées depuis l’âge de 12 ans, « avec les copains de classe, après l’école » se souvient « Mack’EZ », son pseudonyme de rappeur.

« J’écris tous mes textes, mais je ne produis pas de musique » explique le parolier. Mais pour la conception des mélodies, l’intérieur de 2m01 peut compter sur son coéquipier William GRADIT !


« Ma chanson préférée, « Give U more » a d’ailleurs été produite par Will’ » révèle t-il. Amateur de R&B, son intérêt pour la musique n’a pas de frontières. L’imposant basketteur s’intéresse également à la chanson française. Et là, surprise ! Outre son attirance pour l’excentrique rappeur La Fouine, avec qui il partage la passion des longues barbichettes, ou la belle Zao, « Mack’EZ » avoue être séduit par la voix de Christophe MAE, guitariste, tout comme lui. Mais quand on lui demande quel est l’artiste qu’il écoute le plus, sa femme, Deborah, jamais bien loin de son rappeur de mari, répond du tac au tac, avec malice, « lui-même ! »


Si la mode est à l’interdiction des casques et autres écouteurs chez les footballeurs, pas question de laisser tomber « l’instant musique » d’avant match pour Amadi. « Pour moi, c’est un moment durant lequel je décontracte avant d’entrer dans l’arène » raconte t-il tout en caressant avec attention sa barbe fleurissante. Et pour se plonger dans son match, Mack’EZ aime à écouter… ses propres musiques ! On n’est jamais mieux servi que par soi-même. « Je peux passer des jours entiers à plancher sur un texte », jusqu’à mettre comme il le désir ses pensées en vers. « Je suis un perfectionniste » conclu t-il sans se débarrasser de son lumineux sourire.


Mais sous ses airs de gentleman, Amadi peut se métamorphoser, le temps d’un match, en véritable furie. Outre sa propension à marquer et gober des rebonds, Mack'EZ est également capable de littéralement détruire les panneaux de plexiglas qui servent de support à l’arceau. « J’en ai brisé 3 lorsque je jouais en Université » clame t-il escorté de son rire taquin. « À cette époque » continue t-il, « j’écoutais du rap un peu plus dur avant les matchs, du Young Jeezy, du « gangsta rap » quoi » se justifie t-il sourire aux lèvres, tout en tripotant l’énorme bague qui trône sur une phalange de sa main droite.

Pourtant, Mack’EZ n’est pas très « bling-bling » : « je ne suis pas vraiment attiré par la célébrité. Je ne veux pas me déconnecter de la réalité » annonce t-il, déterminé. « Mais si j’ai l’opportunité de sortir un album, de signer sur un bon label et de pouvoir gagner ma vie encore mieux qu’avec le basket, je n’hésiterai pas » conclu-t-il serein.


Pour un basketteur/rappeur, il est de circonstance de dire qu’il s’agit d’une double casquette. Celle que porte Mack’EZ, tantôt sur le parquet, tantôt derrière le mic, le sied à merveille.

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