SplashteeMan

Entre NCAA, création d'une marque de vêtements streetwear et tentative de Dream team française par Tariq ABDUL-WAHAD, retour sur le parcours du grenoblois d'origine Sylvain MONTREUIL.

Pourquoi une fois en NCAA il est allé à Pittsburgh State et non à Georgetown
« J’étais un petit peu tendre au niveau du business à l’époque. Je ne me suis pas rendu compte que j’étais rentré dans une sphère business. Je suis allé à Pittsuburg State au départ parce que c’était le plus près pour faire la visite. D’ailleurs les visites américaines c’est à la « He got game » ! Ils m’ont demandé de signer pour le mardi alors que je devais faire ma visite à Georgetown. Georgetown c’était une bourse moitié-basket moitié-études, ce qui voulait dire que si je déconnais un petit peu niveau études ils me coupaient une partie de la bourse et après ça coute cher. J’ai préféré jouer la sécurité et prendre la bourse complète à Pittsburgh qui était une bonne équipe qui proposait une bonne formation. Finalement ça l’a bien fait mais c’est vrai que, aujourd’hui, si j’avais la même opportunité, je pense que j’étudierais les deux solutions et je jouerais la négociation justement avec les deux ce que tu n’es pas capable de faire quand tu as 18 ans. »

La Dream team française de Tariq ABDUL-WAHAD
« J’étais à Pittsburgh State et au Spring break on est monté de Kansas à Chicago pour les vacances. On s’est rendu compte qu’il y avait un match de basket. A l’époque il était chez Denver donc Denver/Chicago. On est allé voir jouer le match. On est arrivé un petit peu en avance donc on s’est rendu compte qu’on pouvait aller sur le terrain et on l’a juste appelé. On a dit « Ouais Tariq ! On est français ! Comment ça va ? etc. » et puis finalement on l’a rencontré. Il nous a invités dans sa chambre d’hôtel le soir. On l’a croisé, on est allé manger avec lui et puis on a discuté. C’est là où vraiment on s’est rencontré et le courant est passé. Il m’a proposé de faire ses camps d’entrainement l’été en Californie et puis après d’intégrer Foothill College parce que moi je voulais être transféré en D1 après l’année que j’avais fait à Pittsburg State qui était une D2. Je voulais prendre un peu plus de grade sur de la D1 et trouver une vraie équipe. J’ai fait les camps d’entrainement l’été, après j’ai commencé sur Foothill College. Ca c’est bien passé. Après il y a eu Septembre 2001 où c’est parti un petit peu en couille. Les américains étaient tout blancs ; enfin, tout le monde en même temps. C’était ambiance « chaud time »… ABDUL-WAHAD qui venait de signer un contrat de 47 millions de dollars et des jeunes français super entrainés, l’école n’a pas supporté donc ils ont arrêtés du jour au lendemain le programme de basket. On était huit français. On s’est retrouvés sans programme de basket, juste à faire des études là-bas. »

Comment il s’est mit à créer des fringues
« J’ai commencé à créer des vêtements principalement par un besoin premier. Je suis revenu des Etats-Unis… C’était arriver à trouver de la sappe large, pas cher et qui pouvait correspondre à ce que je recherchais et en France, où tu craquais vraiment à l’époque pour trouver un baggy ou tu ne trouvais pas. J’ai commencé à faire mes baggys, mes trucs comme ça. Petit à petit le concept s’est vraiment développé : j’ai créé Silky21. Là, dernièrement j’ai créé le concept Splashtee qui fait la liaison entre l’artistique et le vêtement où je fais de la peinture sur t-shirt en réalisant le portrait de différentes personnes peint à la main. C’est un produit unique et personnalisé. C’est toujours dans cet esprit où chaque freestyle est unique, chaque freestyle est personnel à chacun. C’est vraiment cette notion là que j’ai voulu apporter dans le vêtement et c’est là qu’est né le concept Splashtee. »